L'observatoire du plateau

Sommaire:

CMO. La Capsule Mobile d'Observation sur les cinq bornes de l'observatoire

L'itinérance de La Capsule Mobile d'Observation

Documents

Déroulé du projet l'Observatoire du plateau

L'observatoire du plateau. Le livre

Descriptif du projet

VALORISATION ARTISTIQUE DE L'OBSERVATOIRE PHOTOGRAPHIQUE DU PAYSAGE SUR L'ENTITE MONDEVILLE-VIDELLES DU PARC NATUREL RÉGIONAL DU GÂTINAIS FRANÇAIS
PNR DU GÂTINAIS FRANCAIS – ARTEL 91 

Pré-projet

Cadre
Le projet s’inscrit dans un territoire constitué d'un petit plateau ceinturé de coteaux recouverts de forêts qui le séparent physiquement de son environnement direct. Tel un enclos surélevé, cette plateforme qui domine le Sud francilien, offre à celui qui le parcoure une vue panoramique imprenable et un sentiment d’ouverture spatiale omniprésent. Du coup cette plateforme est un poste d’observation privilégié sur ce qui l’entoure. En tout point le regard se perd dans la brume bleutée du paysage lointain jusqu’à l’horizon. Venant de l’extérieur, une fois la forêt franchie on découvre en arrivant sur le plateau une surface lisse où rien n’arrête le regard. L’agriculture extensive pratiquée dans cette vaste  plaine de dix kilomètre  sur six nous laisse une ligne d’horizon quasiment vierge avec quelques rares ponctuations, deux bosquets oubliés prés de Videlles, une antenne relais, un château d’eau, un hangar isolé. Les autres éléments que l’on peut voir sont mobiles. Les véhicules qui traversent le plateau semblent rouler sur la ligne d’horizon et les engins agricoles perceptibles dans le lointain en cette période de moisson nous signalent leurs mouvements par le panache de poussière qu’ils laissent derrière eux. Ce paysage dégagé ou aucun obstacle n'arrête le regard offre une visibilité tout à fait exceptionnelle et du coup, le moindre objet posée ici ou là visible de tous prend une importance considérable dans le panorama. Le plateau nu offre un terrain d’exposition, voir de sur exposition unique, reléguant l’intime en ses frontières boisées.
 
Proposition
L’objectif principal du projet consiste à mettre en avant l’observation du paysage autour du dispositif de bornes de surveillance paysagère.  Dans ce but, je souhaite confronter le dispositif des bornes avec les points de vue de différents individu afin développer une réflexion autour de la conservation du patrimoine paysager de l’entité du plateau de Mondeville-Videlles. Car, si le paysage peut être perçu comme un espace physique palpable c’est aussi et surtout quelque chose que chacun s’invente, pense et dessine. Que doit-il devenir? L’un des objectifs du projet consiste à rassembler les usagers de ce territoire autour de cette vaste question: les exploitants agricoles, les utilisateurs du plateau dans le cadre de leurs loisirs (marche, vélo), les habitants qui sont nés ici et qui ont été les témoins privilégiés de la métamorphose paysagère avec les nouveaux arrivants qui, fuyant la capitale, viennent s’installer ici, à l’abri pour le week-end, en résidence secondaire ou de façon permanente. D’une manière générale, il s’agira de confronter les points de vue des personnes confrontées à ce territoire, de ces décideurs pour s’interroger ensemble sur le devenir de ce paysage spécifique. Ces réflexions seront nourries par les propos de personnalités extérieures invitées, spécialistes dans les domaines connexes à la question du paysage. Paysagistes, philosophes, cinéastes, théoricien de l’art… alimenteront le dialogue avec en fond la question de la place de l’art dans le paysage ou du paysage dans l’art.

L’Observatoire du plateau se découpe en trois parties principales interdépendantes :

Un vaste chantier de productions plastiques avec les scolaires, les associations, et les habitants du plateau en général, sur la photographie et le paysage

La production et l’exposition de la Capsule mobile d'observation

La restitution se déroule en quatre temps forts avec un cycle d’évènements qui se dérouleront au printemps et en automne. Durant cette période, la capsule se déplacera de point en point et ponctuera l'espace en divers point du plateau aux gré des rencontres avec les intervenants, des expositions des productions et des ateliers ouverts à tous.
 *La constitution du programme de la restitution finale du projet sous un temps fort avec sa préparation et sa réalisation devra être menée en parallèle avec la réalisation de la capsule.

Réflexion 
À partir du dispositif de surveillance établi par le parc, je mets en avant quelques points théoriques susceptibles de me fournir une base de réflexion pour l’élaboration du projet. Tout d’abord, le fait d’adopter le point de vue fixe pour regarder-photographier le paysage soulève immédiatement des questions essentielles inhérentes à l’histoire de l’art. Le point de vue physique prend tout son essor à la Renaissance, au moment où la représentation picturale abandonne les compositions spatiales imaginaires pour laisser place à la vue telle qu’elle s’appréhende d’un point fixe à travers un œil unique. La vue prend le pas sur la vision et la peinture s’enferme alors dans la représentation d’un réel qui la rapproche de la photographie, réduisant sans aucun doute la place pour l’invention dans l’espace pictural. Du coup, il faut des outils pour assister l’œil dans son approche de la réalité. Les peintres italiens inventent plusieurs machines qui combinent point de vue et cadre, en mécanisant le regard. Dans son ouvrage Instruction sur la manière de mesurer Albrecht Dürer nous a laissé plusieurs gravures d’une extrême précision de ces dispositifs parfois complexes. Plus tard, la peinture poursuit son chemin vers la photographie avec l’emploi par les peintres des caméra obscura. Ce dispositif optique permet de projeter sur un écran blanc, par exemple la toile, la vue de ce qui est au-dehors. L’artiste s’enferme dans une chambre noire et sa position, enfermée dans une tente en toile opaque afin de représenter ce qui est dehors est déjà un fait qui pose question. Du coup, on peut s’interroger sur la qualité de l’observation que nous offre la mécanique des points de vue fixes et les outils utilisés pour observer.

Projet
1- LE CHANTIER DE CRÉATION
      Le projet ne peut exister sans la contribution des habitants. C’est un projet territorial et le territoire ne peut nier ses occupants. Le projet consiste tout d’abord à engager la rencontre par la pratique commune d’activités et d’ateliers artistiques:
1)    - Ateliers scolaires avec les écoles de Mondeville et de Champcueil:
Les ateliers seront conduits auprès de quatre classes, soit 80 élèves. (Les propositions suivantes sont non exhaustives et seront choisies avec les directeurs et les instituteurs). Ils porteront sur l’origine de la photographie, les points de vue et perspectives de l'entité paysagère:

a.Atelier théorique:
Introduction par une ou plusieurs conférences pour présenter quelques travaux personnels mais aussi d’autres artistes en lien avec les travaux qui seront développés ensuite. Intervention in situ, land art, photographie.

b. Ateliers Pratiques:
Fabrication et utilisation de Perspectographes (outil Albrecht Durer): Construction en bois, découpage, assemblage des cadres. Mesurer, tracer, scier, équerrer, assembler, clouer, coller. Réaliser le réseau de fils pour le quadrillage. Initiation à l’usage du Perspectographe en salle.
Sortie en campagne et dans le village avec les outils pour réaliser des dessins de paysage.

Fabrication et utilisation de « camera obscura ». L’image projetée: Construction en bois des outils, découpage, assemblage. Mesurer, tracer, scier, équerrer, assembler, viser, coller. Habillage des structures avec du tissu occultant. Initiation à l’utilisation des outils dans la cour de l’école. Sortie en campagne et dans le village avec les outils pour réaliser des dessins de paysage.
Comparaison des deux outils, avantages et inconvénients.
Clôture de l’atelier par l’observation et la manipulation d’une chambre photographique

Fabrication et utilisation de sténopé (Intervenant invité Raphaël Trapet. 12 h) : Cet outil est le prolongement de la camera obscura. L’invention de surface photosensible permet l’obtention d’une image sans l’utilisation du dessin ou de la peinture. L’ensemble des outils produit ci-dessus peut faire l’objet d’un temps de présentation et d’initiation au public par les élèves sur le temps fort final 

S’approprier le paysage :
Cet atelier propose d’inventer des scénarios pour le territoire du plateau qui devient le cadre pour des mises en scène inventées par l’imbrication de modèles réduits au moment des prises de vues du paysage. Le territoire est modelé, façonné, transformé par les compositions photographiques réalisées in situ au sein desquelles se mélangent réalité et fiction. Celles-ci en interrogeant le regard de ses jeunes occupants les invitent à rêver ou dénoncer des scénarios futurs sur ce lieu qu’ils fréquentent quotidiennement. Le travail préalable d’observation et de repérage cadre les projets d’interventions qui se superposent au paysage rural. À l’aide de maquettes fabriquées en classe durant la période hivernale, il s’agira de proposer des visions nouvelles de l’environnement. Les maquettes achevées seront transportées sur le lieu choisi et photographies en premier plan du paysage pour se combiner et créer des images construite par les élèves. Les sujets de travail abordés : la question du devenir du paysage, projection du futur, transformations diverses, urbanisation, retour des animaux sauvages... mutations rurales.
Ces ateliers permettent de remettre en question l’utilisation grandissante des outils informatiques utilisés aujourd’hui pour produire les images qui inondent notre espace visuel, cinématographique, télévisuel et publicitaire. Quelle réalité pour ces images ou mondes réels et virtuels sont intimement mêlés jusqu’à rendre impossible une quelconque distinction. Les images produites lors de cet atelier sont la trace photographique d’une installation qui a bien été réelle à un moment donné. L’exposition des travaux sous forme de tirage photographique ou de projection est réalisée durant la période du temps fort final.

Atelier Sur la trace du land art
Destiné aux plus jeunes élèves qui sont en section maternelle, il s’agit de produire des formes, des constructions en respectant quelques règles simples.
Ces règles sont :
Fabriquer quelque chose qui n’a pas de fonction autre que d’exister pour lui-même
La chose produite doit être réalisée sur place et avoir un lien avec le lieu ou elle est installée
Les matériaux utilisés doivent exclusivement êtres trouvés sur place
Il faut veiller à ne pas détériorer le lieu de réalisation.
Avant de quitter le lieu, réaliser une image de la réalisation en prenant soin de bien intégrer l’environnement dans le cadre.

2)- Ateliers avec les associations locales
Si le dispositif de bornage existe bel et bien aujourd’hui sur le territoire, la mission photographique de surveillance n’est pas clairement attribuée. Je propose de parcourir les points avec les adhérents volontaires de l’association pour lancer un programme de photographie régulier. Ce parcours sous forme de marche ou de promenade à vélo à travers le territoire permet aussi d’autres observations entre les points. C’est aussi et surtout le temps d’une rencontre.
       
Dans un second temps et en fonction des envies et des disponibilités de chacun, un atelier photo pourra être développé sur le principe de ceux qui sont mis en place pour l’école. Cet atelier pourrait prendre la forme de dix rendez-vous répartis entre le lancement du projet et avril. Des outils, comme le Perspectographe, la camera obscura ou le sténopé, seront produits et utilisés sur les bornes ou ailleurs.

Par ailleurs il est possible d’envisager la production collective de quelques images sur le territoire du plateau, cette piste restant à développer.

2- CAPSULE MOBILE D’OBSERVATION
Le projet comporte à la fois la réalisation d’un espace architectural d’accueil appelé Capsule mobile d’observation et la programmation d’un cycle d’évènements réguliers, de rendez-vous avec l’intervention ponctuelle d’intervenants invités qui apporteront des informations et qui nourriront la réflexion. Des séances pratiques publiques avec l’utilisation des outils fabriqués dans l’école, des expositions de photos et dessins réalisés par les élèves et les adultes des associations seront mis en place. Ces rendez-vous pourront aussi prendre la forme de promenades sur le plateau avec un spécialiste du vivant par exemple.  Afin de constituer un pôle physique, le laboratoire de recherche sera équipé d’un outil de travail, un observatoire, sous la forme d’une architecture mobile démontable offrant depuis son intérieur une visibilité optimale tout en abritant les observateurs qui y prennent place. Ce lieu de rencontre, de discussion et d’échange sera aussi un lieu convivial meublé succinctement mais suffisamment pour des séjours de quelques heures. Il pourra s’apparenter à une tour de contrôle aérienne placée au sol et qui offrira une vision panoramique à 360° sur l’environnement immédiat. Facilement transportable, l’observatoire pourra se déplacer aisément, et de semaine en semaine, et trouver place en divers points stratégiques propices à l’observation, points qui respecteront ou non suivant les possibilités topographiques les positions des bornes de l’Observatoire du Parc. De par son statut de positionnement temporaire, cette architecture ponctuera le paysage de place en place faisant office de point d’accroche visuel tantôt sur le plateau très dégagé, mais aussi aux abords des coteaux boisés. Cet objet posé venu d'ailleurs en éveillant la curiosité des habitants et des passants qui pourront en suivre le cheminement, fonctionnera comme un signal. C’est un objet dessiné pour voir, mais qui en fait servira à être vu. C’est cette fonction double qui lui procurera un statut particulier entre sculpture et architecture.   La Capsule mobile d’observation renverse la proposition des regards.  En effet, est-il vraiment nécessaire de se placer dans cette architecture pour bien ressentir le paysage qui nous entoure ? Certes pas. Du coup, la fonction de cet objet posé dans le paysage sur la ligne d’horizon ou au creux du vallon est incertaine et multiple. Cet objet, presque incongru, mais éphémère, signalera temporairement les bornes invisibles. 

3- LA RESTITUTION FINALE ET CYCLE D’EVENEMENTS

Propositions pour une programmation d’invités (le calendrier définitif est à paraître prochainement): 

-Gilles Clément
né à Argenton-sur-Creuse (Indre) en 1943, est un jardinier, paysagiste, botaniste, entomologue et écrivain français.
Ingénieur horticole de formation et enseignant à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles, il est l'auteur de plusieurs concepts qui ont marqué les acteurs du paysage de la fin du XXème siècle ou le début de ce XXième siècle, dont notamment :
le « jardin planétaire »
le « tiers-paysage »
le « jardin en mouvement »

- Pierre Creton
Réalisateur, Scénariste, Artiste plasticien Il présentera son film Paysage imposé (2006)  - Gilles Clément Paysagiste, écrivain. Le jardin en mouvement, le jardin planétaire 

- Cédric Schönwald
Critique d’art et commissaire d’exposition.

Carte blanche à Cédric Schönwald:
- Jean-Claude Moineau
Théoricien de l'art et professeur émérite, il a enseigné la philosophie de l'art à l'Université de Paris VIII et a été également conseiller auprès de la Biennale de Paris. Il écrit sur l'art et la musique actuelle.
Après des études de linguistique, de philosophie, de mathématiques et de musique, il a, dans les années 1960, de nombreuses activités artistiques et « méta-artistiques » tournées notamment vers l’art conceptuel, la poésie visuelle, l’event, la performance, le mail-art, « l’art au-delà de l’art ». Il participe à de nombreuses expositions individuelles et collectives et performances en France et ailleurs, ainsi qu'à de nombreuses revues françaises et internationales. Cofondateur de différents groupes et revues, il a été organisateur à Orléans du premier Festival permanent.
Puis, après 1968, il interrompra toute activité artistique, continuant néanmoins à s’intéresser à l’art et à ses apories, mais dans une démarche critique « méta-artistique ».
Depuis 1969, il enseigne la théorie de l’art à l’Université de Paris VIII où il a notamment créé, et pendant longtemps dirigé, la formation de premier cycle Arts, tout en préservant un regard à la fois prospectif et critique sur l’art actuel. Il participe à de nombreux colloques et tables rondes et est commissaire d’expositions.

-Janick Gouysse Enseignante en biologie et phytotechnie au Lycée agricole du Neubourg, lycée de développement durable. En spécialiste du vivant, elle nous accompagnera sur le territoire pour une marche de découverte de ce que nous ne voyons pas dans le paysage.

-Dominique Marchés
Critique d’art et commissaire d’exposition, ancien directeur du centre d’art contemporain de l’île de Vassivière en limousin 

 ET TOUT AU LONG DU PROJET...  

1) Fond documentaire : Au cours du temps, les documents, compte-rendu de conférences, livres, ouvrages divers sur le sujet seront rassemblés en un fond documentaire accessible à tous. Comprendre le paysage (Guide pratique de recherche) Bernadette Lizet, François de Ravignon. INRA...

2) Suivi du projet : Durant toute sa durée, le projet sera suivi par Cédric Schönwald, critique d’art et commissaire d’exposition à qui est proposé une carte blanche pour l’invitation d’intervenants. Il aura également la mission de rédiger un texte de fond sur l’ensemble du projet. Texte qui pourra ensuite intégrer une édition future. Il participera à l’élaboration du fond documentaire.

3) Blog: Au fil du temps, il est possible de se rendre sur le Blog: http://observatoireduplateau.blogspot.com/ afin de suivre l'évolution du projet. On y trouve des compte-rendu d'ateliers, d'événement, de sorties...

 

Contexte

(sélection de textes édités par le Parc)

Objectifs :
Le Parc naturel régional du Gâtinais français a engagé en 2001 une démarche fine d'étude de son patrimoine paysager à travers la réalisation de 9 chartes paysagères. Afin d'assurer un suivi de l'évolution des paysages dans le temps, le Parc a réalisé un observatoire photographique pour chaque entité paysagère concernée.
Les points de ces observatoires sont désormais arrêtés et  matérialisés au sol pour permettre de les retrouver quelles que soient les évolutions du paysage.
Désireux de valoriser son observatoire Le Parc, en partenariat avec Artel 91 confie chaque année deux de ces entités à des artistes issus des divers champs de la création pour qu’ils développent un travail de création in situ.
L'objectif de cette valorisation artistique est de créer les conditions d'une appropriation des paysages par la population locale. Le but est également de donner accès à cet outil à tout à chacun, pour faire de cet observatoire un élément d'une culture partagée des paysages du territoire, au-delà de l'utilisation précise pour laquelle il a été crée.
L’entité paysagère concernée pour ce projet est le plateau de Mondeville Videlles dans l’Essonne.

Localisation :
    Délimitée à l'ouest par la vallée de l'Essonne, à l'est par la vallée de l'Ecole, au nord par la plaine de Chevannes, et au sud par le bois de Malabri, elle correspond aux reliefs Essonne-Ecole, à savoir l'ensemble du plateau, ainsi que ses coteaux et les vallons qui le relient aux deux vallées.

Caractéristiques :
    L'entité « Plateau de Mondeville-Videlles » est fortement caractérisée par sa topographie de plateau, qui crée des contrastes forts avec les entités voisines. Ainsi, les pentes accusées des coteaux (de 15 à 25%) annoncent visuellement le plateau dès les limites de l'entité et marquent également sa structuration en sous-entités. La rareté de l'eau ainsi que le maillage plutôt lâche du réseau viaire sur ce relief le démarquent fortement des vallées qui l'encadrent, où la présence de l'Essonne, de l'Ecole et d'axes de communication importants engendre une ambiance paysagère tout à fait différente.
    D'autre part, les boisements et structures végétales jouent un rôle déterminant dans l'identité des paysages du plateau de Mondeville-Videlles en ce qu'ils les structurent. Associés aux coteaux, les boisements soulignent les vallées sèches reliant le plateau aux vallées ; ils délimitent ainsi des clairières à l'ambiance intimiste, que l'on se trouve dans un vallon ou sur le plateau. Cette structuration est complétée sur le plateau par des boqueteaux et autour des villages par des vergers.

Enjeux et menaces :
    Le plateau de Mondeville-Videlles est actuellement concerné par trois grandes dynamiques que sont la pression urbaine, la mutation de l'agriculture, et le développement des loisirs.
     Au vu des dynamiques à l'œuvre sur l'entité et du diagnostic actuel, 6 grands enjeux peuvent ainsi être identifiés :
- les spécificités et limites de l'entité et de ses sous-entités,
- une agriculture génératrice et garante de paysages et de biodiversité,
- des milieux naturels présentant une grande biodiversité,
- des espaces de transition bourgs/espaces cultivés de qualité,
- des paysages villageois de qualité au tissu urbain homogène,
- un patrimoine valorisé.

Objectifs de veille des points :
Veiller sur le vallon de Guigneville-sur-Essonne et la progression de l’urbanisation.
Veiller à la qualité visuelle de cette limite du plateau et à la pérennité de la vue lointaine.
Veiller à l’amélioration de la qualité paysagère de cette limite visuelle.
Veiller sur le coteau boisé et la progression de l’urbanisation.
Évolution de la vocation agricole des terres et de l’urbanisation sur Dannemois.
Veiller à l'équilibre entre espace ouvert et urbanisation dans ce vallon.
Veiller à la qualité paysagère de cet espace, remarquablement bien géré par l'agriculture et l'activité de la chasse. Ici alternent les bosquets et les crénelures des boisements du massif de Malabri, qui dessinent les horizons de cet essart cultivé et qu'il faut préserver.
Veiller sur les vues lointaines vers la butte de Turelles.
Veiller à la qualité paysagère de cet espace, où cultures et boisements s'imbriquent, et du chemin en orée forestière.
Veiller sur l’insertion paysagère des constructions récentes et sur la lisière boisée.
Préserver les structures végétales emblématiques qui animent le plateau cultivé.

Orientations du projet :
Le projet artistique est mené à partir des lieux d'observation, en s'appuyant sur les ressources locales : élus, écoles, associations...

Le projet débutera dès septembre 2009 après sa validation par le comité de pilotage de l'observatoire photographique des paysages et se terminera en octobre 2010.

Des temps de restitution et de rencontres seront prévus avant une restitution finale octobre.

Une convention tripartite (Parc, ARTEL 91 et artiste) sera réalisée en septembre 2009 après validation du projet par le comité de pilotage.

Le Parc est le porteur de projet de cette action et assure un rôle territorial (relais avec communes et élus).

ARTEL 91 en est le partenaire principal et assure le suivi artistique du projet.
(il faut signaler ici la fermeture définitive d’Artel le 15 janvier 2010 et qu’en conséquence cette mission de suivi n’est plus assurée)